En plein cœur du Pré-Bocage, la commune d’Aunay-sur-Odon est baignée par la rivière Odon qui prend sa source tout près de là, à Ondefontaine et se jette dans l’Orne à Louvigny. Si la promenade commence en plein centre de la ville, elle se poursuit dans la campagne environnante au fil de l’eau et des bois. L’occasion de prendre un peu de hauteur pour découvrir ce petit coin charmant du Calvados.
DÉPART : Devant l’hôtel de ville d’Aunay-sur-Odon
TEMPS DE MARCHE : entre 1 h 30 et 2 h
DISTANCE : 7 km environ
Dès le départ, l’œil du promeneur est attiré par le bâtiment de l’hôtel de ville, construit en 1950, dans un style néo-classique. Son fronton en pierre de Caen est typique des constructions de l’après-guerre dans la région. Il porte les armoiries de la ville. On rejoint ensuite la rue du 12-juin-1944 dont le nom commémore les terribles bombardements qui détruisirent entièrement la commune. C’est dans cette rue que se trouve l’Hôtel de la Place, premier bâtiment reconstruit, qui existe encore aujourd’hui.
Sur la gauche, l’église Saint-Samson, bâtie de 1949 à 1955, remplace l’ancienne église de la fin du 16e siècle, détruite par les bombardements de juin 1944. A l’intérieur, un ensemble iconographique réalisé par quatre artistes : Jacques Le Chevallier, Maurice Rocher, Paul et Jacques Bony, maîtres verriers. Quatre sculptures de Lucien Fénaux sont également présentes : le maître-autel, les fonts baptismaux, la statue de Marie et la statue du Sacré-Cœur.
C’est le moment de partir vers la campagne. Direction l’abbaye pour quitter le centre-ville. L’abbaye Notre-Dame d’Aunay est une ancienne abbaye cistercienne datant du 12e siècle, endommagée lors des guerres de religion. Après avoir été usine de filature de coton, fabrique de fromages, elle est devenue propriété privée. En face, un chemin mène vers l’étang puis longe un champ sur la gauche pour grimper et admirer Aunay avant d’entrer dans les bois et de reprendre la direction du bourg par la route de Vire.
Le saviez-vous ?
Les bombardements de juin 1944 ont totalement détruit la commune qui était considérée comme un carrefour central de communication entre les grandes villes du Calvados : Caen, Vire, Bayeux et Falaise. La reconstruction a débuté en novembre 1947 et parmi les premiers bâtiments érigés, l’Hôtel de la Place tient une place particulière dans le cœur des habitants. Pour le prouver, ils ont offert et fait installer une statue de cuisinier dans un angle de la façade.