LE DÉPARTEMENT S’ENGAGE
pour améliorer le trafic ferroviaire normand

Dans le cadre du projet de la Ligne Nouvelle Paris Normandie, les collectivités normandes actent leur volonté de désengorger le plus vite possible le trafic normand par la construction d’un saut de mouton en amont de la gare Saint-Lazare. Le point sur ce projet ambitieux avec Jean-Léonce Dupont, président du Département du Calvados.

Photos : Arnaud Poirier

Comment est né ce projet de saut de mouton ?

Comme chacun sait, le trafic ferroviaire normand pâtit malheureusement d’une réputation peu satisfaisante du fait de la dégradation constante de ses services et du retard réguliers de ses trains. On sait que cette situation est en partie liée au très fort trafic de la gare Saint-Lazare, au cisaillement des trains transiliens et normands en avant gare, l’autre partie des difficultés de régularité des services se situant entre Paris et Mantes.
Pour répondre à ces problèmes de cisaillement qui ankylosent le trafic normand, la mise en place d’un saut de mouton, c’est-à-dire un croisement dénivelé entre les voies ferrées, à Clichy, en avant de la gare de Paris Saint-Lazare, apparaît aujourd’hui comme la solution la plus pertinente.

 

Combien de temps faudra-t-il avant que ce saut de mouton soit mis en place ?

La construction de ce dispositif s’inscrit dans le projet de ligne nouvelle Paris-Normandie (LNPN) qui vise à irriguer toute la Normandie et prenant la forme d’un «Y», avec une première branche desservant Rouen et Le Havre et une seconde desservant Caen et Cherbourg. La programmation proposée par SNCF-Réseau prévoit la réalisation complète de la ligne nouvelle au-delà de 2040, même si des sections significatives comme Paris-Mantes seront réalisées d’ici là. Quant au saut de mouton, il faudrait attendre 11 ans pour voir sa mise en service. Pourtant, il devient aujourd’hui urgent et prioritaire d’apporter des réponses aux problèmes de trafic ferroviaire dans notre département et plus largement en Normandie. C’est pourquoi le Département et les collectivités territoriales normandes se sont mises en capacité de porter financièrement ce projet à hauteur de 50 % et demandent que ce saut de mouton soit réalisé d’ici 2027.

Que coûtera ce projet au Département du Calvados ?

Le coût total de ce projet est estimé entre 160 et 200 millions d’euros. Les collectivités normandes s’engagent donc à le financer aux côtés de l’Etat et de prendre en charge la part financière de l’Île-de-France afin d’éviter tout risque de retard dans le démarrage accéléré des études et des travaux correspondants. La Région Normandie prendra en charge 25 %, les départements normands dont le Département du Calvados 12,5 % et les grandes intercommunalités et autres collectivités 12,5 %. Une enveloppe maximale de 5,69 millions d’euros en investissement sera prévue à cet effet dans le budget 2021 du Département. Cette enveloppe pourra être réduite en fonction de l’arrivée éventuelle de nouveaux co-financeurs, dont l’Europe et l’Ile-de-France.
En mettant tout en œuvre pour que la situation ferroviaire s’améliore au plus vite sur notre territoire, le Département du Calvados affiche clairement son ambition et sa détermination à faire du ferroviaire, dans un contexte de transition environnementale, un moyen de transport fiable répondant aux attentes et aux besoins des Calvadosiens tant au niveau de leur vie professionnelle que personnelle.

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